Le conseil communal du 28 janvier a voté, sans guère d’hésitation, le rachat par le CPAS de trois bâtiments :
1. Une maison rue François Gilon, acquise en 2015 par la commune pour y accueillir des réfugiés… qui n’y sont jamais venus. La maison doit être totalement rénovée.
2. L’ancienne maison communale, pour laquelle un promoteur immobilier s’est vu refuser le permis de bâtir.
3. La maison d’accueil de l’enfance à Odeur. Maison offerte en son temps par la Fabrique d’église. Maison qui doit, elle aussi, être modernisée.
Les deux premiers bâtiments seraient destinés à l’Action sociale, le troisième à la création d’une crèche. Ce qui justifierait ces « achats » par le CPAS pour un montant (achat et travaux) qui dépasse le million d’euros.La commune vend à son CPAS ses propres bâtiments. Pour financer cette opération, le CPAS va vendre des terrains qui font partie de son patrimoine.
La chose est sans doute parfaitement légale. Mais on peut se poser des questions. Entre autres : qui y gagne ?
La commune se débarrasse de bâtiments en piètre état, et renforce son budget. D’autant qu’il ne s’agit pas d’achats pour des sommes symboliques : la maison rue François Gilon, par exemple, est revendue au CPAS au même prix qu’elle a été achetée à son propriétaire – elle a depuis été dégradée (travaux de démolition en vue de l’amélioration, et inondations de 2018). Clairement, c’est la commune qui tire profit de cette manœuvre.
Le groupe Ecolo se pose des questions. Vous aussi ? N’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires, de vos suggestions.
R. D.
NB. La dotation communale au CPAS est de 447 692, 57 euros. Elle comporte les frais de fonctionnement de l’action sociale et les frais de personnel.